Un livre qui m’a touchée
Pour mon premier fils, ma mère m’avait donné un super bouquin des années 70 sur le yoga et la femme enceinte. Maintenant que j’attends un deuxième bébé et que je pratique davantage, je l’ai ressorti de mes cartons, et relire les textes me touche toujours autant.
L’auteur, Frédérick Leboyer, a été l’élève de B.K.S. Iyengar, un célèbre yogi qui a créé sa propre école avec de nombreux adeptes en France, et dont la propre fille est le sujet des photos.
On peut encore en trouver des exemplaires sur Amazon (et d’autres sites de bouquins en ligne, je suppose).
La poésie du yoga
Ce livre est plein de poésie et le lire vous scotche le sourire aux lèvres, surtout que quand on est enceinte, on a déjà tendance à afficher un air béat la plupart du temps…
Je souhaiterais simplement en partager quelques extraits avec vous, que vous ayez un enfant ou pas, car la poésie de la vie ne touche pas que les femmes enceintes (heureusement!).
Sur la respiration:
« De la respiration,
ne dirait-on pas qu’elle est femme?
Changeante, imprévisible,
lumière de nos jours, comme elle,
nos joies, nos peines,
le charme, le scintillement de la vie même.
Son nom?
L’amour.
Le saviez-vous, dès l’instant que le dieu vous touche,
le souffle vous trahit.
Votre respiration prend un rythme spécial.
Zéphyr? C’est vite un ouragan.
Cette vibration passionnée
c’est elle qui se fait entendre chez la femme qui enfante. »
Ces mots me donnent une profonde envie de m’asseoir et passer de longues minutes à simplement laisser mon souffle se calmer, et faire quelques exercices de pranayama… Car on sait toutes que le jour J, la respiration nous sauvera.
Sur Virabhadrasana, le Guerrier:
« Pour un observateur non averti, il semblerait que rien ne bouge,
qu’il ne se passe rien!
Les glaciers, aussi, semblent immobiles.
Et rien, pourtant, n’arrête leur progression.
Quelle force dans cette posture!
Et, pourtant, ce visage, comme il est paisible.
Pas une ride, pas un rictus, pas la moindre crispation!
Un volcan…
recouvert de glace. »
Sarvangasana, sur les épaules:
Cette posture est l’une des mes préférées, car j’ai souvent des tensions dans le haut du dos. Et voilà, enceinte, elle est particulièrement difficile… Difficile, mais pas impossible!!
Car comme on le voit sur l’image, il suffit de s’appuyer sur une chaise, « bien comme un maçon utiliserait un fil à plomb pour vérifier sa construction »! La montée se fait les pieds à plat contre le mur, puis on glisse la chaise derrière le dos. Et voilà, on peut alors goûter à cet asana délicieux… même avec le gros ventre!
Sur Savasana:
« Savasana est la suprême récompense par laquelle
se termine toute séance de yoga.
Et Savasana veut dire…
le cadavre!
La mort, un couronnement?
Evidemment, c’est la conclusion nécessaire.
Qu’est-ce donc, alors,
qui doit périr ici?
Tout ce qui voulait fuir
qui avait peur
qui disait non
Et
c’est tout.
Vous avez cessé d’agir,
de vouloir, de choisir.
Vous êtes
simplement ce témoin
qui, comme de loin
sent descendre la paix, le silence
et monter la joie. »
A tous ceux et celles que ça intéresse, trouvez ce livre! Et sinon, méditez ces quelques petites lignes, qui je l’espère, vous auront fait toucher du doigt l’essence de quelque chose…
La Vie, sûrement, indissociable du yoga.